Ici Meme! Le lendemain a Karakol, on a dejeune avec les Suisses puis on a attendu Stan et Annelien qui devaient venir nous chercher avec leur rutilant 4x4. C<est la aussi qu<ont commence les problemes intestinaux. C<est fou: 12 jours apres notre arrivee, c<est un record! Une fois les Belges arrives, on a dit au revoir a Jamilia (si vous allez a Karakol un jour, allez dormir la, vous ne serez pas decus!) et on a fait plus ample connaissance avec leur chauffeur, Sachka. C<etait tout un personnage: Kyrghyz dans la cinquantaine affuble d<une bedaine impressionnante, il etait un peu rustre mais vraiment drole! En fait, il ne parlait pas vraiment anglais, mais il arrivait quand meme a faire des blagues du genre "ooooh Lada Schumacher!" quand une vieille Lada nous depassait, ou encore frappait sur la table en criant "laghman, laghman!" (un plat kyrghyz, une soupe avec des gros spaghettis, du mouton et des legumes) avant les repas!... Bref, on s<est donc rendus a Jeti Oguz, un endroit qui a connu son heure de gloire sous l<URSS en tant que station thermale. On s<est rendus en auto au village en tant que tel, puis dans les montagnes de terre rouge environnantes, le long d<un canyon rocheux. C<etait bien beau et different de ce qu<on avait vu jusqu<a present. Apres une "route" cabossee et sinueuse (on est habitues!) le long d<une riviere, on s<est arretes pres d<un camp de yourtes pour aller voir une cascade. C<etait un endroit assez touristique etonnamment, pour les groupes de touristes. Une famille qui preparait un repas pour un groupe de Coreens nous a donnes plein de fruits et des genre de beignets puis on est partis vers la cascade, apres avoir refuse l<aide de guides pour y aller. Le chemin etait assez simple dans le fond, a flanc de montagnes, et on avait une vue superbe sur les yourtes, le paturage et les immenses chaines de montagnes derriere. On sest reposes devant la chute, en fait plus une cascade avec un mince filet d<eau, pendant que je luttais contre des crampes de plus en plus insupportables... On est revenus tranquilement vers l<auto et j<ai pu taquiner un troupeau de moutons qui mangeaient calmement. On a cherche a diner dans le village de yourtes et on a fini par acheter du pain (paye beaucoup trop cher) pour accompagner notre soupe en sachet de secours. On a pique-nique puis on est repartis vers Jeti-Oguz avec les Flamands. Apres y avoir pense, on a finalement decide de rester avec eux et on a pris la route au sud du lac Issik-Kol plutot que celle du nord qu<on pensait faire initialement. On n<a pas ete decus! Les paysages etaient fabuleux: le lac d<un cote (qui ressemble a la mer tellement il est grand) et les montagnes aux sommets enneiges de l<autre, avec la route et les champs au milieu (Francois: la route qui fait le tour du lac Issik-Kul est magnifique, relativement plate et parsemee de highlights pas facilement accessibles en transport en commun : je suis sur que quand le Kyrgyzstan sera touristiques, il y aura plein de places ou on pourra louer des velos et des motobikes pour la visiter!) . D<autant plus qu<on etait en bonne compagnie pour jaser dans l<auto! On s<est arretes au canyon Chazka, endroit dont on avait aucune idee de l<existence. C<etait incroyable, des dunes de sable rouge a n<en plus finir, un paysage desertique parseme de plants de lavande. On a grimpe jusquen haut d<un piton rocheux, en se disant que dans 10 ans cet endroit allait etre plein de touristes (et que de grimper sur ledit piton allait etre formellement interdit...)
On s<est rendus au Beltam Yourt Camp de Bokobaevo, la ou on allait dormir: on avait nos yourtes a 300m de la plage! On est alles faire une baignade dans l<eau quand meme froide du lac Issik-Kul! Stan, Sachka et Francois sont alles chercher de l<eau et de la biere au village le plus proche puis on a bien ri en jouant aux cartes avant le souper! Le souper a ete fort interessant. On a parle avec les deux filles de la proprietaire de la place, superbes et tres intelligentes. On a discute des differences entre nos pays respectifs, comme le prix des etudes qui varie selon si c<est une universite d<etat ou une universite americaine. Il en coute 5000$ par an pour etudier dans la deuxieme alors quelles evaluent le salaire moyen a 100$ par mois... Par contre, il y a des bourses pour permettre aux etudiants talentueux dy acceder. Elles disaient aussi que parfois les enfants restent avec leurs parents toute leur vie pour pouvoir s<en occuper et qu<elles ne peuvent quitter la maison que si elles sont mariees (ou si elles partent etudier dans la capitale). Le sujet a devie vers le kidnapping, une pratique kyrgyze ancestrale ou un homme kidnappe litteralement une femme pour qu<elle devienne son epouse. Parfois, la chose peut etre arrangee entre les familles, la fille ne sait juste pas quand elle sera kidnappee. Elles disent que la pratique ne cesse de diminuer (les hommes risquent 5 ans de prison) et qu<elles n<ont pas peur, leur mere viendrait les chercher de toute facon. D<autres touristes sont venus nous rejoindre: une dame qui travaillait pour Handicapes international, son fils botswanais legerement trisomique et leur jeune colocataire francaise a Bishkek (benevole pour enseigner le francais). J<ai cree un malaise quand j<ai demande aux filles (de 16 et 19 ans) si l<autre femme qui etait la etait leur mere, alors qu<elle avait 20 ans... (mais elle avait l<air vraiment vieille!) Malaise, mais pas autant que quand le garcon botswanais a demande s<il pouvait epouser les deux filles en meme temps... Sinon, on a passe le reste de la soiree a rigoler, a boire des bieres (dont une qui avait un gout etrange d>aneth, l<epice preferee des Kazakhs et des Kyrghyzs) et a jouer aux cartes avec les Belges dans notre yourte!
Le lendemain matin, je n<allais pas vraiment mieux alors j<ai dormi pendant que les Belges allaient faire un tour de cheval, puisque de toute facon on allait sur le meme chemin apres. Francois a lu sur la plage, observant Sachka lancer des bouteilles de plastique aux vaches qui voulaient aller sur la plage! (Francois: en fait, le lancer d<objets aux vaches a ete le seul moment actif de Sachka ce matin-la: le reste du temps, il bronzait en etoile et en bobettes, exhibant fierement sa bedaine) Il a aussi eu droit aux conseils de Dr Sachka pour que j<aille mieux: un shooter de vodka salee! On a profite de la superbe journee sur la plage avec les Belges avnat le diner puis on est partis avec le fidele Sachka vers un lac super sale (dans le sens de plein de sel la la, y<a pas d<accents!), pour avoir un avant-gout de la mer morte! Apres un chemin (etonnamment) en piteux etat, on s<est baignes, ou plutot on a flotte. C<est vraiment drole comme impression parce que tu fais l<etoile et tu penses instinctivement que tu vas couler, mais non! On a pris des photos en train de mediter sur le lac puis on a attendu assez longtemps et avec une inquietude croissante Sachka qui avait disparu pendant un bon moment... Il est finalement ressurgi, tout sale: il etait alle s<enduire de boue/petrole un peu plus loin... Le chemin vers Kochkor s<est fait sans probleme, on est alles au CBT (l>agence de voyage) pour organiser nos prochains jours puis on a dit au revoir aux Belges, qu<on etait tristes de quitter! On est partis vers le B&B de la personne qui allait etre notre chauffeur durant notre trip a cheval vers le lac Song-Kol, le deuxieme plus grand lac du Kyrgyzstan. La guesthouse etait bien mais on se sentait un peu coinces parce qu<on avait aucune idee d<ou on etait dans le village et que tout etait ferme apres 18h... On est donc restes sagement a l<hotel, on a soupe dans la yourte du jardin (confiture de framboises et miel incroyables) et on a fait notre lavage.
Le lendemain apres dejeuner, on s<est rendus compte que le linge n<avait pas du tout seche sur la corde: on est donc partis a la recherche de places au soleil pour le faire secher en vitesse. Avec tout ca, on a fait attendre le chauffeur, qui nous a rassure en disant "Normal, normal, it<s Kyrgyzstan!". En fait, le mot "normal" etait son mot anglais prefere, tout ce qui allait bien etait "normal", tout ce qui etait negatif etait "problem"! On devait commencer par aller a la banque pour pouvoir payer l<agence mais la seule banque de Kochkor qui acceptait les cartes etrangeres ne marchait pas. On allait donc les payer en revenant, alors que le guichet aurait supposement ete repare... On s<est rendus a la Kyzart Pass pour prendre nos chevaux et rencontrer notre guide. Il etait super gentil, souriant et parlait quand meme bien anglais. Apres un cours tres rudimentaire sur les chevaux (tchou pour avancer, tirer la bride pour arreter), on est partis! Mon cheval, le plus feminin des trois, avait la facheuse habitude de faire deux metres et d<arreter pour manger. Francois dit que les chevaux sont comme leur proprietaire... On l<a donc appele Glouton. Il etait aussi vraiment tete dure (Francois: comme sa proprietaire...) et il refusait d<avancer. Il refusait aussi de marcher dans les sentiers et prenait toujours d<autres chemins. Comme jetais archi-lente, le guide a pris une corde et a guide mon cheval aussi tout le long... Celui de Francois n<arretait juste pas de peter (comme son proprietaire?!), on l<a donc appele Peteux. Malgre ce nom laissant presager peu de chance dans la vie, Francois etait super bon et est parvenu a le diriger tout le long! A peine apres avoir ete partis, on etait proche d<une maison de bergers et deux gros chiens se sont mis a attaquer Francois et son cheval. C<est justement a ce moment la que son cheval a decide de s<arreter devant l<enclos de moutons pour pouvoir les regarder un peu, laissant Francois en proie aux chiens... Les bergers qui tondaient les moutons ont calme les chiens et on a eu droit a notre part de kimiz, le lait de jument fermente si populaire durant l<ete! On a chevauche dans les paturages, entre les moutons, les vaches et les chevaux qui vaquaient librement a leurs occupations. On s<est arretes pour diner proche d<une riviere, mais on n<avait pas compris qu<il fallait amener notre lunch et le guide avait oublie le sien alors on a partage un vieux bout de pain, des dattes et une KitKat. On a continue a grimper les montagnes avec les chevaux, avec une vue magnifique sur les jailoo (paturages) et les montagnes. En chemin, on a jase pas mal au guide, qui nous a dit entre autres que son pere avait kidnappe sa mere pour la marier (il nous a assure qu<il ne ferait pas lui-meme la meme chose!) On a croise quelques Kyrghyzs a cheval, qui avaient souvent le chapeau traditionnel. Il s<agit d<un chapeau en feutre blanc decore avec du fil noir, presque comme un haut de forme, qui sert a les proteger du soleil et de la neige. Ca s<appelle des Ak-Kalpak.
On s<est rendus au Beltam Yourt Camp de Bokobaevo, la ou on allait dormir: on avait nos yourtes a 300m de la plage! On est alles faire une baignade dans l<eau quand meme froide du lac Issik-Kul! Stan, Sachka et Francois sont alles chercher de l<eau et de la biere au village le plus proche puis on a bien ri en jouant aux cartes avant le souper! Le souper a ete fort interessant. On a parle avec les deux filles de la proprietaire de la place, superbes et tres intelligentes. On a discute des differences entre nos pays respectifs, comme le prix des etudes qui varie selon si c<est une universite d<etat ou une universite americaine. Il en coute 5000$ par an pour etudier dans la deuxieme alors quelles evaluent le salaire moyen a 100$ par mois... Par contre, il y a des bourses pour permettre aux etudiants talentueux dy acceder. Elles disaient aussi que parfois les enfants restent avec leurs parents toute leur vie pour pouvoir s<en occuper et qu<elles ne peuvent quitter la maison que si elles sont mariees (ou si elles partent etudier dans la capitale). Le sujet a devie vers le kidnapping, une pratique kyrgyze ancestrale ou un homme kidnappe litteralement une femme pour qu<elle devienne son epouse. Parfois, la chose peut etre arrangee entre les familles, la fille ne sait juste pas quand elle sera kidnappee. Elles disent que la pratique ne cesse de diminuer (les hommes risquent 5 ans de prison) et qu<elles n<ont pas peur, leur mere viendrait les chercher de toute facon. D<autres touristes sont venus nous rejoindre: une dame qui travaillait pour Handicapes international, son fils botswanais legerement trisomique et leur jeune colocataire francaise a Bishkek (benevole pour enseigner le francais). J<ai cree un malaise quand j<ai demande aux filles (de 16 et 19 ans) si l<autre femme qui etait la etait leur mere, alors qu<elle avait 20 ans... (mais elle avait l<air vraiment vieille!) Malaise, mais pas autant que quand le garcon botswanais a demande s<il pouvait epouser les deux filles en meme temps... Sinon, on a passe le reste de la soiree a rigoler, a boire des bieres (dont une qui avait un gout etrange d>aneth, l<epice preferee des Kazakhs et des Kyrghyzs) et a jouer aux cartes avec les Belges dans notre yourte!
Le lendemain matin, je n<allais pas vraiment mieux alors j<ai dormi pendant que les Belges allaient faire un tour de cheval, puisque de toute facon on allait sur le meme chemin apres. Francois a lu sur la plage, observant Sachka lancer des bouteilles de plastique aux vaches qui voulaient aller sur la plage! (Francois: en fait, le lancer d<objets aux vaches a ete le seul moment actif de Sachka ce matin-la: le reste du temps, il bronzait en etoile et en bobettes, exhibant fierement sa bedaine) Il a aussi eu droit aux conseils de Dr Sachka pour que j<aille mieux: un shooter de vodka salee! On a profite de la superbe journee sur la plage avec les Belges avnat le diner puis on est partis avec le fidele Sachka vers un lac super sale (dans le sens de plein de sel la la, y<a pas d<accents!), pour avoir un avant-gout de la mer morte! Apres un chemin (etonnamment) en piteux etat, on s<est baignes, ou plutot on a flotte. C<est vraiment drole comme impression parce que tu fais l<etoile et tu penses instinctivement que tu vas couler, mais non! On a pris des photos en train de mediter sur le lac puis on a attendu assez longtemps et avec une inquietude croissante Sachka qui avait disparu pendant un bon moment... Il est finalement ressurgi, tout sale: il etait alle s<enduire de boue/petrole un peu plus loin... Le chemin vers Kochkor s<est fait sans probleme, on est alles au CBT (l>agence de voyage) pour organiser nos prochains jours puis on a dit au revoir aux Belges, qu<on etait tristes de quitter! On est partis vers le B&B de la personne qui allait etre notre chauffeur durant notre trip a cheval vers le lac Song-Kol, le deuxieme plus grand lac du Kyrgyzstan. La guesthouse etait bien mais on se sentait un peu coinces parce qu<on avait aucune idee d<ou on etait dans le village et que tout etait ferme apres 18h... On est donc restes sagement a l<hotel, on a soupe dans la yourte du jardin (confiture de framboises et miel incroyables) et on a fait notre lavage.
Le lendemain apres dejeuner, on s<est rendus compte que le linge n<avait pas du tout seche sur la corde: on est donc partis a la recherche de places au soleil pour le faire secher en vitesse. Avec tout ca, on a fait attendre le chauffeur, qui nous a rassure en disant "Normal, normal, it<s Kyrgyzstan!". En fait, le mot "normal" etait son mot anglais prefere, tout ce qui allait bien etait "normal", tout ce qui etait negatif etait "problem"! On devait commencer par aller a la banque pour pouvoir payer l<agence mais la seule banque de Kochkor qui acceptait les cartes etrangeres ne marchait pas. On allait donc les payer en revenant, alors que le guichet aurait supposement ete repare... On s<est rendus a la Kyzart Pass pour prendre nos chevaux et rencontrer notre guide. Il etait super gentil, souriant et parlait quand meme bien anglais. Apres un cours tres rudimentaire sur les chevaux (tchou pour avancer, tirer la bride pour arreter), on est partis! Mon cheval, le plus feminin des trois, avait la facheuse habitude de faire deux metres et d<arreter pour manger. Francois dit que les chevaux sont comme leur proprietaire... On l<a donc appele Glouton. Il etait aussi vraiment tete dure (Francois: comme sa proprietaire...) et il refusait d<avancer. Il refusait aussi de marcher dans les sentiers et prenait toujours d<autres chemins. Comme jetais archi-lente, le guide a pris une corde et a guide mon cheval aussi tout le long... Celui de Francois n<arretait juste pas de peter (comme son proprietaire?!), on l<a donc appele Peteux. Malgre ce nom laissant presager peu de chance dans la vie, Francois etait super bon et est parvenu a le diriger tout le long! A peine apres avoir ete partis, on etait proche d<une maison de bergers et deux gros chiens se sont mis a attaquer Francois et son cheval. C<est justement a ce moment la que son cheval a decide de s<arreter devant l<enclos de moutons pour pouvoir les regarder un peu, laissant Francois en proie aux chiens... Les bergers qui tondaient les moutons ont calme les chiens et on a eu droit a notre part de kimiz, le lait de jument fermente si populaire durant l<ete! On a chevauche dans les paturages, entre les moutons, les vaches et les chevaux qui vaquaient librement a leurs occupations. On s<est arretes pour diner proche d<une riviere, mais on n<avait pas compris qu<il fallait amener notre lunch et le guide avait oublie le sien alors on a partage un vieux bout de pain, des dattes et une KitKat. On a continue a grimper les montagnes avec les chevaux, avec une vue magnifique sur les jailoo (paturages) et les montagnes. En chemin, on a jase pas mal au guide, qui nous a dit entre autres que son pere avait kidnappe sa mere pour la marier (il nous a assure qu<il ne ferait pas lui-meme la meme chose!) On a croise quelques Kyrghyzs a cheval, qui avaient souvent le chapeau traditionnel. Il s<agit d<un chapeau en feutre blanc decore avec du fil noir, presque comme un haut de forme, qui sert a les proteger du soleil et de la neige. Ca s<appelle des Ak-Kalpak.
On a fini par appercevoir au loin nos yourtes pour la nuit, ce qui etait quand meme encourageant apres pres de 5h de cheval, les fesses un peu meurtries... On a pu voir aussi une vache qui venait juste d<accoucher, le cordon ombilical pendant encore! On est arrives dans la famille qui tenait les yourtes (il y en avait 3 en tout) et on a pris un the avec deux Norvegiens qui arrivaient de cheval aussi. On peut dire que c<etait un endroit tres paisible, il n<y a vraiment rien a faire en fait... On a regarde le paysage dehors, je me suis fait amie avec un des chiens de bergers de la place, un espece de gros chien loup assez epeurant mais qui au fond etait un gros nounours... Les chiens de bergers sont vraiment impressionnants, ils protegent vraiment le territoire qui appartient a la famille. Lorsqu<un cheval ou une vache s<aventure dans un coin qui lui est interdit, les chiens se mettent a aboyer et lui courent apres jusqu<a ce qu<il soit rendu tres loin. Par contre, quand un homme est sur le cheval, ils le laissent faire! Il y avait aussi une petite fille qui etait vraiment drole, on a joue avec elle un peu (beaucoup), puis on a joue aux cartes avec les Norvegiens. On a mange une soupe avec des dumplings, c<etait tres bon!
Francois: On a soupe encore une fois vraiment tard: 8h. Difficile de savoir si c<est uniquement le fait des nomades ou si c<est generalise au sein du Kyrgyzstan de souper si tard, mais reste que dans beaucoup de restos les gens arrivent relativement tard pour manger et chez l<habitant, c<est rarement avant 8h! On est ensuite alles dormir. Enfin, pas moi: mes intestins m<ont tenus reveilles pendant un certain temps... Parce que, oui, apres Meme, c<etait a mon tour d<avoir des problemes... Disons qu<aller plusieurs fois aux becosses (une cabane en tole et un trou) en pleine nuit alors qu<il fait a peu pres 0 degre dehors avec du vent et qu<on ne voit rien n<est pas parmi mon top 10 des choses agreables de la vie! Ces virees nocturnes m<ont quand meme permis d<admirer le magnifique ciel etoile... et m<ont aussi donne la possibilite de manquer de trebucher sur le chien qui etait devenu ami avec Meme et qui montait la garde juste devant la porte de notre yourte!
On s<est reveilles le lendemain et on a dejeune (surprise: encore du porridge et des crepes!) Apres avoir dit adieu a la famille qui nous hebergeait (et en particulier a la petite fille espiegle qui, en passant, ressemblait a Marianne quand elle etait enfant avec sa coupe champignon), on est repartis a cheval vers le lac Song-Kol. On a d<abord commence par gravir des pentes assez escarpees, jusqu<a ce qu<on se rende a une passe de 3300m d<altitude au sommet des montagnes. Par endroit, il y avait encore des plaques de neige et le sol etait parseme d<edelweiss. Et je ne vous parle pas de la vue magnifique, avec le lac au loin! Meme a encore reessaye de diriger son cheval elle-meme, mais, fidele a son habitude, il s<est vite decide d<arreter pour de bon pour brouter. Lors de notre descente vers le lac, elle a toutefois reussi pour la premiere fois a le faire aller a peu pres vers ou elle le voulait! Pas mal apres 1 jour et demi! On a continue notre route a travers les paturages denudes, jusqu<a ce qu<on croise des touristes hollandais retraites accompagnes de leur guide francophone. Ils nous ont explique qu<ils etaient ici a moitie pour affaires, puisqu<ils allaient ensuite a Karakol donner de la formation dans des laboratoires medicaux. On a ensuite rejoint les Norvegiens dans la yourte ou on dinait. On a mange un excellent laghman (Meme en a repris 2 fois!) puis on est tous partis ensemble pour notre dernier droit le long du lac Song-Kul. Le lac, le 2e plus grand du Kyrgyzstan, est entoure de montagnes et de paturages: l<altitude fait en sorte qu<il n<y a aucun arbre a proximite. En se rendant aux yourtes ou on allait dormir, on a meme pu presque galoper (on devenait vraiment bons!)! Arrives au campement ou on allait dormir, on a salue les Norvegiens qui allaient dormir ailleurs puis on est alles prendre le the dans une des yourtes. Au Kyrgyzstan, il y a toujours quelqu<un (habituellement une fille) a la table en charge de servir et de resservir le the. Cette fois, c<etait la fille de nos hotes, qui parlait anglais. Elle avait 21 ans et etudiait a Bishkek, comme la grande majorite des etudiants qu<on a rencontres. On lui a demande si elle preferait Bishkek a Song-Kol et, lorsque qu<elle nous a clairement fait part de sa preference pour la premiere des deux, on a fini par comprendre qu<elle n<avait pas trop le choix de venir l<ete dans la yourte familiale... En effet, elle devait aider ses parents et il ne semblait pas y avoir de discussions sur ce point! Apres le the, on est alles se promener un peu pres du lac. L<eau n<etait pas aussi translucide qu<ailleurs (plus gris-brun) et elle est definitivement trop froide pour se baigner En marchant sur la greve, on a croise des touristes kyrgyzs qui ont commence par nous prendre en photo avant de nous aborder joyeusement pour qu<on se baragouine nos maigres connaissances reciproques en russe et anglais respectivement. Enfin je dis "nous": les hommes ne m<ont adresse la parole qu<a moi, ne repondant que par un hochment de tete aux paroles de Meme! Ca a beau fonctionner comme ca chez les Kyrgyzs qui pratiquent l<islam de maniere plus intense, ca reste quand meme un peu bizarre!
Par la suite, on est revenus a la yourte ou on a fait la connaissance d<un couple d<Allemands assez space et au look plutot safari qui dormait dans une yourte voisine. Ils nous ont explique que pour des raisons environnementales (le gars est conseiller politique pour un depute du parti vert allemand), ils faisaient le trajet Berlin-Kyrgyzstan en train aller-retour, c<est-a-dire 5 jours aller et 5 jours retour, pour un prix exorbitant! Et c<est sans parler du cauchemar administratif que represente le fait de s<arranger pour avoir des visas de transit bielorusse, russe, kazakh et ouzbek, en sus du visa kyrgyz! On a beau avoir des convictions, mais a un moment donne la la... Enfin c<etait assez impressionant de leur part. Ils venaient de passer 3 jours a Song-Kol et etaient interesses a revenir a Kyzart en cheval avec notre guide, donc on les a mis en contact! On est ensuite alles souper avec notre guide, non sans avoir auparavant taquine les dindes de la famille (les animaux la...) On a mange du poisson du lac (miam!) et de la soupe tout en jasant d<islam avec notre guide, ce qui a ete tres enrichissant. On a aussi parle des cimetieres kyrgyzes, qui sont vraiment speciaux. En fait, chaque tombe est entouree d<une cloture, pour proteger la personne contre les animaux. Aussi, les vieux hommes riches (ie apres 70 ans) ont parfois droit d<etre enterres dans un mausolee en forme de mosquee (ce que l<islam desapprouve, il s<agit vraiment d<une tradition kyrgyze)! Ils ont tous leur photo sur la pierre aussi! Le resultat est tres particulier! On a ete ensuite marche un peu avant la noirceur avant d<aller dormir. La ca a ete assez complexe d<expliquer a notre guide que s<il revenait a Kyzart avec les Allemands, ce seraient eux (et non nous) qui paieraient pour la journee de retour (on etait censes payer pour le retour du guide et des cheveux a Kyzart la 3e journee, mais puisque les Allemands iraient avec lui, ca ne faisait pas de sens que tout le monde paye 2 fois pour la meme chose!). Finalement le guide a appele l<agence pour nous dire que ses patrons ne permettaient pas qu<il aille a Kyzart avec les Allemands. Comme il leur avait assure qu<il partaient avec eux le lendemain, on lui a dit qu<il serait mieux d<aller leur dire maintenant mais il n<a pas eu l<air d<avoir saisi et est alle se coucher... Ca promettait pour les pauvres Allemands! On est ensuite aussi alles se coucher: une fois que la nuit tombe, en effet, il n<y a plus grand chose a faire dans un camp de yourtes! Par contre, on a ete choyes: on a eu droit au poele chauffe par de la bouse de vache sechee! Et non, ca ne pue pas etonnamment!
Sur ces douces paroles, on vous dit au revoir!
Chère Marie-Pascale et cher François,
RépondreSupprimerLa lecture de votre dernière missive était encore plus distrayante -je dirais même bidonnante- que les autres! Vos problèmes intestinaux n'ont pas l'air d'affecter votre sens de l'humour.
Le Kirghistan vous devra l'arrivée de quelques touristes de plus, parmi vos lecteurs, mais peut-être dans quelques années (?)quand on aura aplani un peu les obstacles reliés à cette destination.
Madeleine
Bonjour les Voyageurs!
RépondreSupprimerC'est toujours avec plaisir que je lis (et relis) vos récits. Votre texte est tellement vivant que je n'ai vraiment pas besoin de photos pour croire que cela vous est arrivé/vous arrive actuellement. Si les photos voyagent plus vite en avion que sur Internet, il me fera plaisir de relire vos textes une fois décorés d'images.
J'essaie de vous suivre sur des cartes et je retrouve des
"Its beauty is greatly praised, but it is rather inaccessible."
ou des
"The area is inhabited and safely accessible only from June to September"
alors ne pensez pas trop au 0.01% de la population qui cherche les engelures, mais au 99.xx% qui sera beaucoup plus tenté de suivre vos récits que vos traces et ce même "quand on aura aplani" énormément "les obstacles".
Encore merci pour votre générosité!
André
Vous vous doutez bien que ma scène préférée est le thé sous la yourte.
RépondreSupprimerMerci
K
En plus il y avait un samovar :P
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