Rebonjour de Bishkek, la capitale du Kyrghyzstan!
Desole du delai, l<acces a internet etait juste innaccessible dans les derniers jours!
C<est Francois qui ecrti! La derniere fois, on vous avait laisses a notre arrivee a Karakol, dans l<est du Kyrghyzstan. Comme on vous l<a dit, le transport en bus s<est fait rondement, mis-a-part le fait que mon siege inclinable avait tendance a s<affaisser sur la madame derriere moi (c<est recurrent: ca s<etait aussi passe dans le trajet vers les lacs Kol-Say. Morale de l<histoire: ne pas s<asseoir derriere moi!) L<arrivee a Karakol, apres avoir longe le magnifique lac Issik-Kol, entoure de grandes montagnes, fut un peu un choc. Comment vous decrire Karakol... Disons simplement qu<on a realise vraiment qu<on etait dans un des pays les plus pauvres au monde. Imaginez une ville de 75 000 habitants ou seules quelques rues sont vaguement pavees, au bord desquelles s<eleve un melange de cabanes, de maisonnettes russes laissees a l<abandon et de vieux immeubles sovietiques decrepis entoures d<herbes folles. Sans compter les rues ou circulent un nombre impressionnant de vieux tacots. On a aussi pu voir une charette tiree par un ane, on se croirait vraiment au tiers monde. En gros, on dirait qu<on visite les ruines d<une ville plutot qu<une ville en soi! Le contraste entre la relative proprete d<Almaty et le denuement de Karakol etait assez frappant! On a marche dans la ville jusqu<a une banque question de sortir de l<argent en monnaie locale (des soms) puis on s<est diriges vers un bed and breakfast qu<on avait repere dans le Lonely Planet. Situee au bout d<une allee de terre qualifiee pompeusement de rue, notre guesthouse etait magnifique: une jolie maison situee au fond d<un jardin avec un grand cerisier. On a depose nos affaires et on a pris un the offert par notre hote (la sympathique Jamilia) avant de retourner explorer la ville. Karakol est une ville qui s<apprecie progressivement: on apprend effectivement a voir son cote charmant, avec ses isbas (maisons) russes du XIXe siecle, ses rues bordees de peupliers et ses montagnes, en sus de son air general de pauvrete.
On a d<abord ete au zoo (non sans avoir au prealable traverse une section de la ville digne de Tchernobyl et m<etre fait traite de fasciste par un Kyrgyz visiblement saoul qui a tout de meme tenu a me serrer longuement la main). Le petit zoo de Karakol consacre aux animaux de la region a bien plu a Meme, qui s<est fait crachee dessus par un chamaux frustre d<etre taquine. On a aussi pu voir des aigles (c<est gros!), des yaks, des leopards des neiges, des loups, des ours des Tian Shan et l<animal emblematique du la region, le cheval sauvage de Prezawlski. Apres, on s<est diriges vers la cathedrale orthodoxe de la ville, bien jolie avec son architecture de bois. Par la suite, on est passes par le bazal local ou on a achete du savon (oui oui, on doit se laver parfois!) avant de se diriger vers un resto pour manger. Apres un repas bien gras (mon poulet aux champignons trempait litteralement dans une mer de gras!), on a ete s<informer au CBT (une agence d<ecotourisme) et a l<info touristique locale sur la possibilite de faire du trek dans les montagnes entourant Karakol. Apres avoir obtenus nos renseignements de la part du staff hyper-motive, on est alles a la mosquee, qui est faite sur un modele de temple bouddhiste! On s<est aussi balade au sein du parc de la ville, assez delabre, puis j<ai ete prendre une photo avec la statue de Lenine (yes!). Apres avoir marche dans l<agreable allee situee derriere la statue (ie la seule belle rue de la ville), on est alles dans un cafe internet dont la connexion etait si lente que faire le blog etait impensable! On a rencontre la un Hollandais qui revenait de faire les treks qu<on allait faire dans les prochains jours. Il nous a fait un peu peur en disant qu<un de ses amis avait ete mordu par un chien sur le sentier et qu<il etait tombe face a face avec un ours! Apres ces revelations troublantes, on est alles manger dans l<un des 4 restos de la ville avant de revenir en taxi a notre BetB. Ah oui, on a oublie de vous dire: il n<y a peu ou pas d<eclairage public a Karakol la nuit (comme dans toutes les villes kyrgyzes apparemment) donc il vaut mieux revenir en taxi le soir!
Le lendemain, on a laisse nos affaires chez Jamilia (Meme: sauf un backpack que Francois a porte tout le long, j<ai ete traitee comme une princesse!) et on est partis faire de la randonnee dans les montagnes pres de Karakol. On est partis a la recherche de notre marshrutka (minbus) a destination d<Ak-Suu, le petit village d<ou commencait notre trek. Ce genre de minibus part seulement lorsqu<il est plein, on a heureusement pas eu a attendre longtemps! Quelques mots sur la conduite ici: bien que la circulation soit loin d<etre aussi dementielle qu<au Vietnam et les conducteurs moins suicidaires, reste que doubler 3 voitures alors qu<un camion s<en vient en sens inverse est une chose banale! Heureusement, les routes ne sont pas tres encombrees (si on exclut vaches et moutons) et les conventions routieres sont tout de meme vaguement respectes. Meme qu<ils respectent les traverses a pietons, quelque chose d<impensable chez nous! Arrives a Ak-Suu, on a suivi une vieille babouchka qui nous a montre le debut du sentier. Apres 20 minutes de marche, on a manque se faire sauter dessus par un gros chien visiblement en manque de mollets! Heureusement qu<il etait solidement attache, parce que sinon on aurait serieusement pu dire adieu a nos jambes! Le long de la magnifique route qu<on suivait coulait encastree dans une vallee bordee de hautes montagnes, une riviere tumultueuse. On s<est fait depasser par deux gros vieux camions d<armee remplis d<ecoliers (?) qui avaient eu l<idee bizarre d<emprunter la piste en mauvais etat qui nous servait de sentier.
On a fini par rattraper le premier camion, qui etait tombe en panne, apres un court laps de temps, puis on a rejoint le deuxieme, qui s<etait arrete pour attendre le premier, un peu plus loin. On a alors jase un peu avec ses occupants, des etudiants russes du secondaire qui allaient passer leurs vacances (1 mois) dans les montagnes du Kyrghyzstan. Ils etaient bien gentils en tout cas: a date les Russes que l<on a rencontre n<etaient pour la plupart pas betes et antipathiques comme le veut le cliche, au contraire meme! On a continue a grimper, alternant tantot les passages pres de la riviere au fond d<un canyon verdoyant, tantot les montees en lacet a flanc de montagne. Inutile de vous dire que c<etait vraiment de tres beaux paysages! On s<est arretes pour pique-niquer au bord de la riviere avant de reprendre notre route en se faisant occasionnellement depasser par des cavaliers kyrgyzs. Finalement, apres 5 heures de marche et une derniere montee harassante (en particulier pour moi qui, en vrai gentleman, portait notre lourd sac a dos), on est arrives a Altyn Arashan, un ensemble de 3 ou 4 maisons blotties au fond d<une vallee herbeuse traversee par une riviere turquoise et surplombee par des montagnes enneigees. On s<est diriges vers une des petites maisons ou on allait passer la nuit. On a alors fait la connaissance de 4 autres touristes qui logeaient aussi dans notre maison: deux Britanniques (Jonathan, un jeune diplomate poste a Astana, la capitale du Kazakhstan, et sa mere Jane) et deux jeunes Flamands, Annelien et Stan, en voyage en Asie centrale comme nous mais en plus organise disons. On a donc passe la soiree avec eux (inutile de vous dire que j<ai passe un certain moment a jaser diplomatie avec Jonathan!) mais, avant tout, on a ete faire trempette dans les sources d<eau chaude qui font la reputation d<Altyn Arashan! En fait, les "bains" sont en soi un peu ghetto: il s<agit de petites piscines de beton situees dans de petites cabanes. L<eau est sulfureuse (i.e. ca sentait donc assez fort le pet) et pleine de particules en suspension. Une affiche defraichie a l<entree des bains declamait aussi haut et fort les vertus des sources chaudes mais precisait de maniere vaguement inquietante que "davantage de recherche etait necessaire pour trouver les efffets secondaires potentiels des bains"! Malgre tout, a 45-50 degres alors qu<il fait 15 degres dehors, c<etait quand meme tres agreable (ou vraiment trop chaud en fait...)!! En attendant le souper, on a joue aux cartes avec les autres tout en regardant arriver les randonneurs hagards qui revenaient de leur treks de plusieurs jours dans les montagnes (Altyn Arashan est une etape pour les long treks guides dans les environs de Karakol). On voulait faire ce trek au debut, mais finalement on a decide que deux jours serait assez, et a voir la mine des marcheurs qui en revenaient, on a eu une bonne idee! On a ensuite mange, rejoints par une bande de jeunes Russes immigres en Allemagne assez sympas. Les Britanniques et les Flamands etaient venus avec des guides locaux qui leur avaient prepare des tonnes de bouffe! On a continue a jaser pendant que Meme flattait le chat racoleur de la famille chez qui on etait puis on est alles se coucher dans nos lits spartiates aux sommiers metalliques depourvus de ressorts. Il fait assez froid dans les montagnes (le mercure a du descendre pres de zero durant la nuit), donc on s<est bien enmitoufles!
Le lendemain, il pleuvait a verse et il faisait toujours froid. On est sortis pour decouvrir qu<il avait neige durant la nuit sur les hauteurs et qu<a 100 metres au dessus de nous, toutes les montagnes etaient couvertes de neige! Le paysage splendide a compense pour notre dejeuner, assez spartiate. Les Kazakhs et les Kyrghyzs mangent du pain a tous les repas: il y en a donc tout le temps au dejeuner, accompagne de confiture (ce qui est bien) et de beurre ou creme locale (ce qui est moins bien). Le plat de resistance du matin alterne cependant entre un espece de gruau au riz ou a la levure (ce qui varie de vraiment ordinaire a correct, selon le nombre de cuilleres de sucre ajoutees), des crepes ou des oeufs miroirs. Ce matin la, on a eu du gruau a la levure de categorie assez moyenne (Meme: et Francois est vraiment genereux la...) Apres notre dejeuner, on a salue les Britanniques qui partaient puis on est redescendus vers Ak-Suu avec les Flamands (et leurs guides). On a parle tout au long du voyage, alternant entre francais et anglais (en bons Belges, ils parlaient aussi l<autre langue nationale). Le retour s<est fait rondement. On a dine de nos bons (et moins bons) poissons en canne achetes a Karakol pendant que leur guide leur preparaient une super salade. On a quitte les Flamands en arrivant pres de la maison avec le chien dement dont on vous parle plus haut en arrivant (toujours attache!). Stan et Annelien partaient le lendemain avec leur chauffeur (oui oui ils avaient un chauffeur prive) vers la vallee de Jeti Oguz, qu<on voulait aussi aller visiter cejour -la. Ils nous ont donc invite a venir avec eux le lendemain, ce qu<on a accepte! Alors qu<ils revenaient vers Karakol dans leur 4x4, on a pour notre part marche vers l<arret du minibus qu<on a pris pour revenir en "ville". Une fois arrives, on est alles faire le blog au cafe internet (tout en recroisant les Flamands et d<autres touristes vus a Altyn Arashan: Karakol, c<est pas une tres grosse place...). Apres, on est alles mange dans un petit resto. En chemin, on a croise une femme qui visiblement allait se marier ce jour-la: elle etait toute en robe blanche et portait un chapeau pointu. Il y avait aussi des demoiselles d<honneur tout habillees en jaune. On a soupe dans un resto situe dans une mignonne isba. A l<interieur, par contre, tout etait tamise, il n<y avait aucune musique et seul un couple de Kyrgyz chuchottait dans un coin. C<etait un peu etrange comme atmosphere disons! Meme a mange du borsch semi-chaud qui n<a pas semble lui faire car ses intestins ont commence a faire des siennes le lendemain... On est donc revenus a notre Bed and breakfast (chez Jamilia ou on avait laisse nos affaires), ou on a bu du the jusqu<a l<arrivee d<un bruyant groupe d<alpinistes suisses et autrichiens qui se sont installes a la table ou on etait pour boire. On s<est donc mis a leur jaser, tout en prenant des shots de vodka (nos premiers en Asie centrale) avec eux. Ils revenaient de gravir une montagne de 7500m dans les Tian Shan en Chine! Disons qu<a cote de leurs doigts pleins d<engelures, notre balade a Altyn Arashan avait l<air bien pepere! Fidele a son penchant pour les personnes agees, Meme est rapidement tombe en amour avec le papi autrichien qui etait le boute-en-train du groupe et qui, malgre sa connaissance de l<anglais qui se limitait a a peu pres 15 mots, n<arretait pas de rire et de conter des jokes en allemand. On a finalement pris conge de nos amis du moment pour aller se coucher!
Vous devez en avoir assez la, non?
A bientot!!
P.S. Dans les commentaires precedents, on demandait de parler des samovar. He bien un samovar est l<equipement dans lequel ils font chauffer l<eau pour le the. C<est un espece de grand vase en metal, avec un robinet en bas pour faire sortir l<eau. Il y en a dans presque toutes les maisons, sauf que dans ce cas ils sont electriques. Ils peuvent deposer la theiere qui contient le the super concentre juste en haut du samovar, pour qu<il reste chaud. Quand on est en campagne ou dans les yourtes, ils ajoutent un gros tuyau en haut, dans lequel ils deposent de la braise pour faire chauffer l<eau. Voila!
P.S. J'espère pour vous que vous avez pris et prendrez des photos de TOUS les samovars dont vous vous approcherez. Sans blague. Merci.
RépondreSupprimerK
J'aimerais savoir quel genre d'entraînement physique vous avez suivi en vue de ce voyage en montagnes: jogging tous les matins? escaliers tous les soirs?
RépondreSupprimerK
Quel jeu de cartes est commun aux voyageurs?
RépondreSupprimerJe viens de retrouver vos photos de bal de 2008!!! Et j'en mets une au pied de MON samovar (il s'appelle Vladimir): elle aura droit à une étoile argentée chaque fois que vous parlerez de thé, et une dorée par samovar mentionné. Ce qui va m'obliger à tout relire parce que "the" n'est pas repéré. C'est loin d'être une corvée:-)
RépondreSupprimerK
Bonjour à vous deux,
RépondreSupprimerJe vous lis avec intérêt et vous admire pas mal, quand je pense à mes voyages pépères...
Je vous embrasse ! À bientôt.
Pierre
A date, aucun jeu de cartes nest commun! On a joue au "Shit head" enseigne par le Britannique, sinon on a montre a des Norvegiens a jouer au "trou de cul", ca reste dans le meme theme en tout cas!
RépondreSupprimerAllo Francois et Mémé. C'est super votre voyage. je trouve que vous vivez vraiment une très grande liberté et une aventure extraordinaire. Je suis heureux pour vous et vous me faites rire avec vos aventures cocasses. Je suis en vacances au chalet et ce soir on est chez Michelle et Pierre pour un souper préparé par Simon et Sarah. On a eu beaucoup de plaisir ce soir et aussi en lisant votre blogue. Continuer votre voyage extraordinaire. Je vous aimes tous les deux, on vous aime tous les deux. Continuez à écrire vos péripéties. On pense à vous. Super Pops!
RépondreSupprimerSalut Mémé et Francois,
RépondreSupprimerLire vos aventures est toujours aussi captivant et me fait rire souvent aux éclats. Comme vous êtes débrouillards! Quel beau voyage ! Je pense beaucoup à vous et j'ai bien hâte de vous voir, de partager vos photos, vos souvenirs, vos impressions.
Grosse bise,
Hélène